🤔 La fin des mots-clés ?
(+vidéo de la semaine)
Les LLM vont manger les requêtes ouvertes.
L’opportunité SEO des prochaines années se trouve dans les requêtes fermées.
Je mise sur la disparition des mots-clés au profit d’une recherche par micro-intentions.
Comment justifier ce changement ? R-A-G pour “Génération Augmentée par Récupération” (RAG).
Sans vous noyer dans les détails, RAG représente le mécanisme technique qui sous-tend la nouvelle ère de la recherche en ligne, dominée par l’intelligence artificielle générative.
Le gros problème des IA (et de la création de contenu) aujourd’hui est l’hallucination.
Les moteurs de recherche IA, mais aussi Google, valorisent donc désormais le contenu qui fait preuve d’expérience, d’expertise, d’autorité et de fiabilité.
Vous aurez reconnu ici le EEAT. Mais jusqu’ici, ce concept est assez théorique pour les SEO. Désormais, il s’applique.
La fin des mots-clés comme on les connait pourrait bien s’expliquer avec ce seul exemple :
Forbes, #1 sur “meilleure huile CBD” ? Ça ressemble tout juste à une blague, mais non. Alors trois possibilités à cela :
Soit Forbes est très très fort en SEO
Soit les pure players CBD sont mauvais
Les requêtes généralistes n’ont d’intérêt que pour éduquer son audience directement sur son site et pour la sémantique, mais pas pour le ranking.
Je pencherais pour la réponse 3.
Est-ce que c’est une raison pour ne pas créer du contenu haut de funnel ? Non, mais cela doit entrer dans une phase secondaire de la stratégie (surtout pour un démarrage de site).
Depuis 1 an, je mets systématiquement en place avec mes clients une stratégie MVS (Minimal Viable Strategy) pour pouvoir répondre à ces changements.
Je découpe ma stratégie SEO en 3 grands objectifs :
Dans les grandes lignes :
Priorité aux landing pages décisionnelles avant les articles de blog
Penser design de pages et engagement avant de rédiger le moindre mot
S’appuyer sur une offre précise et un persona identifié
Refus de la logique “full IA” pour générer des centaines de pages peu qualitatives, pas de contenu générique
Écriture manuelle à au moins 40 %, ou co-écriture avec l’entrepreneur
Valider un angle d’attaque (balle de golf ⇢ balle de golf d’occasion)
Détecter des opportunités peu ou pas traitées sur votre thématique
Générer des premiers leads/conversions pour valider la stratégie et repérer les premiers signaux faibles sur la Search Console
Pour faire simple :
On passe d’une recherche par mots-clés → l’utilisateur tapait un ou plusieurs mots
À une recherche par requêtes en langage naturel / intention → l’utilisateur peut écrire une question ou une phrase complète.
OpenAI le confirme :
Google → en moyenne 2 à 4 mots par recherche
IA conversationnelle → en moyenne 15 à 25 mots par requête
Ce que ça change en 5 points :
Identifier des micro-intentions : des recherches plus expertes, proches de la prise de décision.
Adopter une approche conversationnelle (C-SEO) en construisant des méga-FAQ par thématique.
Ne plus traiter uniquement de la sémantique mais aussi des vecteurs sémantiques (texte, images, vidéos).
Comprendre que l’IA ne remplace pas le search classique, mais qu’elle se substitue à la médiocrité des contenus existants.
La concurrence n’existe pas si tu sais identifier les bonnes requêtes (cf. point 1).
Le niveau 1 est le plus accessible pour les entreprises, mais ce n’est pas celui qui permettra d’être cité par les IA (sauf gros médias).
Le niveau 3 est celui qui nous prépare au futur du SEO. J’ai combien de temps avant d’assister au changement ? Difficile à dire, mais sur certaines requêtes, le niveau 3 est proche.
On sait par exemple que réserver un billet de train depuis ChatGPT est dans un futur très proche.
Comment penser son contenu pour l’IA mode :
Structurez vos contenus pour l’IA : chaque section doit idéalement répondre de manière autonome à une question spécifique.
Comprendre (la vraie) intention de l’utilisateur : sentiment. Pensez à votre contenu comme une série de réponses d’expert prêtes à être extraites.
La précision factuelle et la transparence : l’IA veut des preuves (cas clients, avis clients) et de la transparence comme les prix, les problèmes produits, les objections clients.
C’est certainement l’opportunité search de la décennie.
Si on part du principe que la manière d’apparaître dans les IA va bientôt changer, et s’éloigner de ce qui se faisait en SEO — à savoir les backlinks et du contenu optimisé sur un mot-clé — alors il y a une opportunité d’attaquer des micro-intentions sur lesquelles très peu d’acteurs sont présents.
RAG change la manière dont l’information est recherchée et présentée, ce qui a un impact direct sur les stratégies SEO.
Sur une requête classique, le modèle va récupérer une fois l’information, puis trouver d’autres sources similaires.
Dans un mode avancé, sur des thématiques particulièrement techniques (médical, droit, etc.), il va faire plusieurs récupérations d’information.
Si, dans le premier cas, on peut facilement imaginer que les gros sites vont venir rafler la majorité des requêtes, dans le mode avancé (niveau 3), il y a une réelle opportunité en travaillant plusieurs requêtes techniques en profondeur.
Le modèle intègre un mécanisme d’auto-évaluation pour vérifier la qualité des documents récupérés.
Si la pertinence est jugée insuffisante, le système peut déclencher des recherches supplémentaires pour trouver de meilleures informations avant de générer la réponse.
C’est ce mode avancé qui est également à la base du nouveau projet MLE-STAR dont nous avons déjà parlé ici.
MLE-STAR est un agent autonome qui s’engage dans un processus de résolution de problèmes complexes.
Il ne s’agit pas d’un agent autonome qui se contente de répondre à des requêtes SEO.
Ce qui change :
On passerait donc d’un LLM qui génère du texte ▶︎ à la génération d’actions pour accomplir une tâche spécifique.
Un site de niche, avec un contenu technique extrêmement précis, est le candidat idéal pour être cité lors des requêtes de récupération supplémentaires et plus spécifiques, et ce, notamment les requêtes d’action du type :
“Réserver un billet de train entre Marseille et Nantes le samedi 23 novembre à 20h15 pour 70 euros maximum.”
Peu de volume, mais un accès direct au besoin client. Avec une conversion 4,4 fois plus élevée sur ChatGPT par exemple. Et déjà 2 % des requêtes sont commerciales.
L’impact ultime pour les entreprises :
Demain, l’enjeu ne sera plus d’être classé pour être vu par un humain, mais d’être sélectionné et exploité par un agent IA pour accomplir une tâche. Il est fort possible d’assister à la fin de l’affichage des 10 liens bleus comme on le connait pour un affichage IA mode de Google très prochainement.
Bon, et est-ce que mon contenu doit être uniquement tourné vers des requêtes décisionnelles ? transactionnelles ? commerciales ?
Non évidemment ! Mais les requêtes informationnelles et de marque seront sans doute réservées à YouTube et aux réseaux sociaux.
Question du jour :
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God bless 🙏🏼
